Table ronde dans le cadre du cycle « Genre et Migration »
La prise en compte des vulnérabilités dans le parcours migratoire
Pour son cycle Genre et Migration, l’Institut français de Grèce s’est associé à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) pour ouvrir en Grèce un espace d’échange et de réflexions autour du genre et des migrations. Alors que le discours médiatique sur les migrations se concentre sur les hommes et notamment les jeunes adultes, le statut de migrant(e) ou réfugié(e) est souvent perçu comme une expérience unique, commune à toutes les personnes déplacées et donc ignorant le genre (« gender blind »).
Or, devant les frontières et au sein des processus migratoires, force est de constater que toutes et tous ne sont pas égaux. Le genre, assigné ou choisi, constitue un élément clé dans l’expérience de la migration, dans les conditions d’existence de la personne migrante et la vulnérabilité à laquelle elle peut être confrontée. Le genre, cependant, ne constitue pas seulement une expérience migratoire ; il occasionne aussi une prise en charge différenciée des hommes et des femmes migrant(e)s, du fait des stéréotypes, notamment dans le traitement des demandes d’asile et dans le suivi et l’accompagnement dans les démarches d’asile, autrement dit dans l’accès aux droits, comme dans les abus de droit.
Inversement, le genre peut constituer le socle de mobilisations communes, qui se manifestent par la création de processus de solidarité par et pour les femmes et les LGBTI et la mise en place de synergies avec des organisations et des collectifs au sein du pays d’accueil, sur le plan de l’accès aux droits et aux ressources : formation, emploi, santé, logement, sport, culture, éducation, accompagnement social, lutte contre les violences, etc.
Pour sa dernière table ronde, l’IFG s’associe avec l’université de l’Egée et se déplace à Mytilène, pour une discussion qui réunira chercheurs, activistes et décideurs publics.