Exposition de céramique contemporaine à l’Auberge de France à Rhodes

La première résidence officielle de recherche artistique en céramique contemporaine de l’Institut français de Grèce à l’Auberge de France à Rhodes se conclut sur une exposition des oeuvres du 9 au 12 Novembre 2020.

Pendant deux mois, l’Institut Français de Grèce a accueilli les artistes Corenthin Thilloy (France), Eleonora Saltamanika (Grèce) et Nathalie Campion (Belgique) à l’Auberge de France à Rhodes, au sein de laquelle un atelier céramique a été entièrement aménagé par la Région d’Egée Méridionale avec le précieux concours de Madame Aliki Moschis-Gauguet, Consule Honoraire de France à Rhodes.

Entre traditions locales et création contemporaine, le programme de la résidence s’est articulé autour de différents pôles pour les artistes:

• des temps réguliers d’échange et de travail avec le maître céramiste Kostas Neofytou, afin de se familiariser avec des techniques héritées de la tradition locales, tel que le travail relatif au décor ICARO/IKAROS, la technique de décor byzantin par gravure et le décor sur émail
• une découverte du territoire rhodien axée sur des visites d’ateliers et rencontres avec des artisans et artistes locaux, afin d’échanger sur les pratiques de chacun et de s’inscrire dans le tissu culturel local.
• un projet de recherche expérimentale en céramique contemporaine, où chaque artiste a pu développer sa pratique et explorer de potentiels points de rencontre avec le territoire rhodien.

Corenthin Thilloy s’est intéressé aux sistres, ces instruments à percussion antiques autrefois rituels mais désormais désuets. Son objectif était de réactualiser cet instrument à travers la céramique, pour lui conférer un nouvel univers sonore, plus subtile que son ancêtre métallique, tout en imaginant de nouveaux usages, tels que sa possible utilisation en tant qu’instrument de berger.

Eleonora Saltamanika a cherché à matérialiser le dialogue qui s’est déroulé entre sa pratique et les éléments du territoire rhodien avec pour objectif de refléter dans son travail des dynamiques nées de son contact avec la tradition locale. Son expérimentation à pris la forme d’une composition céramique tridimensionnelle dont elle a suivi l’évolution, influencée par les stimuli visuels de sa vie quotidienne pendant la résidence.

Dans son rapport intime à la terre, qu’elle associe à la femme protective et créative, Nathalie Campion s’est inspirée d’Aphrodite pour créer des pièces qui prennent la forme de souches anthropomorphiques et qui interrogent la relation dangereuse que l’humain entretient avec une nature puissante mais fragile. A travers la représentation de la déesse de l’amour et de la procréation, elle suggère la naissance d’une nouvelle génération qui se fond dans la terre, consciente des enjeux de notre temps.

Pour rendre compte de cette recherche, le terme de cette résidence est marqué par une mise en situation des oeuvres et de l’histoire qu’elles racontent à travers le format de l’exposition, du lundi 9 au jeudi 12 novembre 2020.